Archives 2010


    2010 : Aout - Septembre - Octobre - Novembre - Decembre -

26/09/10 Inglés fait le show à l'Armagnac !

Le semi de l'Armagnac s'est disputé ce dimanche 26 septembre et ce fut véritablement un beau succès. Aussi bien populaire que de prestige. A l'arrivée 285 coureurs sur le semi (relais compris) sous le soleil  et une température fraîche. 450 participants en tout sur les différentes épreuves. Vous pouvez retrouvez également plein d'infos, de photos et bien sûr les résultats complets sur le site de la course : www.semi-marathon-armagnac.com. Des concurrents ayant une fois encore appréciés le parcours du Semi avec la traversée du chai d'Ognoas, les vignes, le passage devant le château de Ravignan et l'arrivée dans les arènes. La marche de 12km "De la résine au raisin" a été très appréciée pour sa première édition avec 92 participants heureux. 40 sur la Villeneuvoise de 5 km et la course des Pitchouns.

Photos de l'organisation



(29/09/2010)

Beau succès populaire à Villeneuve sur Lot ou Malaty s'impose.

Il faisait bon courir à Villeneuve sur Lot ce Dimanche 26 Septembre 2010.Un temps idéal pour réaliser de bonnes performances sur l'épreuve Reine du jour les 15 Km.Quelques Cadors avaient fait le déplacement pour cette course, et notamment l'Agenais Benjamin Malaty qu'on ne présente plus et qui était déjà venu en 2008 réalisant un chrono de 47'13''.Mais aussi Nicolas Fernandez du TEAM 12 s'alignait au départ une petite semaine après sa deuxième place au Semi-Marathon de Toulouse en 1.07'22. Sur la ligne de départ également,  Abdelatif Hadjam très bon pistard : 8'42" sur 3000 m steeple au mois de Juin dernier, quelques régionaux habitués des podiums tels que: Sebastien Horrereau, Olivier Laloux ou jean-Baptisite Chipy.
Un nouveau  parcours de deux boucles avec quelques faux-plats montants puis descendants était proposait aux coureurs présents en nombre sous ce beau soleil automnal.
Au départ de la Place centrale face à la Mairie c'est un peloton de 418 athlètes de tous niveau qui s'élance dans le centre et tout de suite c'est Benjamin Malaty qui prend la tete de la course suivi de près par Nicolas Fernandez et Abdelatif Hadjam. Pour les trois premiéres places de l'épreuve la course se jouera entre ces trois là.
Benjamin est bien trop fort, affuté, bien préparé,  il imprime son rythme à la course et ses deux compagnons du jour ne peuvent que suivre en essayant de limiter les dégats. Derrière, la bagarre fait rage. Sebastien Horrereau se place rapidement seul en quatrième position, à une centaine de mètres derrière on retrouve un petit groupe de trois enmené par Olivier Laloux, avec Jean-Baptiste Chipy et Patrice Ros.
Les sept premiers du classement sont déjà là dans le désordre dès la fin de la première boucle.

Texte,  Patrice Ros, photo, organisation

La suite dans le prochain numéro de RunningMag.


(27/09/2010)

21/08/2010 Renouf dicte sa loi à Capian !

Le Trail de l'Elan Capianais est une véritable institution dans le vignoble bordelais. Il s'appelle d'ailleurs le Trail de l'Elan et des 1ères Côtes de Bordeaux et l'organisateur met vraiment tout en oeuvre pour que les coureurs se sentent un peu comme chez eux. Chacun est toujours émerveillé par cette remise des prix grandiose qui voit la moitié, quasiment, du peloton repartir avec quelque chose. Franck Luqué, puisque c'est bien de lui qu'il s'agit, sait réunir autour de son événement quelques producteurs attentifs et passionnés et c'est tant mieux. Cette année, inutile d'insister sur le fait qu'il a fait vraiment très chaud dans les vignes sur le coup de 19h en ce samedi soir de fin août. Ils furent tout de même plus de 300 à s'élancer soit sur le dix kilomètres, soit sur le 21 , épreuve reine. C'est donc sur le trail que Vincent Renouf a une nouvelle fois fait le ménage. Il devance Fred Courrèges d'une minute. Sébastien Horrerreau est bon troisième. Karine Sanson s'impose chez les femmes devant Lucie Ravillois. On notera que André Ozanne, le vétéran 3 est toujours dans le coup. Sur la courte distance, Julien Buffier a vraiment impressionné tout son monde. Elise Plat a eu beaucoup plus de mal à aller chercher sa victoire. La jeune espoir l'emporte avec seulement deux secondes d'avance sur Livie Foures. Mais bein sûr, la fête ne faisait que débuter vers 22h... Comme c'est la coutume à Capian qui en a connu bien d'autres. On pourrait vous en raconter !

(Photo Bernard Ballanger)


(20/09/2010)

18/09/10 Igau aux foulées Gallo-Romaines !

Les foulées gallo-romaines n'existent pas depuis très longtemps, pourtant sous l'impulsion de son organisateur hyper-dynamique, Mohamed Hocine, elles sont devnues quelque peu inctournables. Ils étaient donc presque 200 à voir répondu présents en ce samedi 18 septembre en soirée sous un beau soleil presque automnal. Sur le 10 ilomètres et quelques, ce n'est autre que Franck Igau qui s'impose sans trop de souci. Il enchaine donc les performances après son coup de chaud, deux semaines auparavant du côté de Puymiclan. Il devance Laurent Souques et Christophe Marrec, du coup premier vétéran. La première féminine se nomme Sonia Dulay. Sur le 5,5 km où ils n'étaient qu'une cinquantaine à s'élancer, le jeune Gauthier Masset du SU Agen a été le plus rapide. Bouclant son parcours en 18'20''. La première fille est Laurence Bouges également du SUA.

La suite dans le prochain numéro de Running Mag (sortie début octobre). Photo Max.


(19/09/2010)

Gregory Cheval confirme

Un 10 kilomètres et un semi pour ouvrir la rentrée. Le dix kms de Carbon Blanc qui a réuni 171 concurrents a vu la victoire de Grégory Cheval, qui s'était déjà imposé il y a quinze jours au Semi Du Porge. Il faudra désormais compter sur ce parisien qui visiblement aime bien la région. Il s'impose en 31'58 laissant a plus de deux minutes ses poursuivants, Lucas Durand et Francis Ingles. Chez les féminines, pas de surprise avec la victoire de Sylvie Thevenet en 38'01. Le même jour, se déroulait le deuxième édition du semi du Pyla à Gujan, une course alternant route, piste cyclable et chemins forestiers. 130 participants classés et une victoire haut la main de Sebastien Horrereau en 1h12 devant Vincent Renouf (1h16'14) et David Jay (1h21'20). Annabelle Baroux de Perigueux emporte la victoire chez les féminines en 1h27'33.


(14/09/2010)

La course à pied en plein forme

Si l'on en juge par le calendrier aquitain, non seulement le nombre d'épreuves de courses à pied est toujours plus grand, mais également le nombre de participants. En effet, en ce Week end du 11 et 12 septembre, alors que près de 8000 coureurs allaient fouler les allées des châteaux médocains, ce sont tout de même près de 1000 autres runners que les courses Agenaises ont reussi à rassembler, on en compte près de 700 sur l'ensemble des 4 autres épreuves girondines organisées entre vendredi soir et dimanche, 250 autres se sont retrouvés à Bergerac, et plus d'une centaine à Sare pour la Sara Korrika. Ces chiffres témoignent de la très bonne santé de notre sport.


(14/09/2010)

Le 11 septembre

LES PHOTOS DU MARATHON DU MEDOC 2010


(12/09/2010)

(12/08/10) 3316 coureurs à la Feriascapade de Dax !

Et oui. Une nouvelle fois le record de participations aura été battu à la Feriascapade de Dax quinzième du nom. Avec 3318 dossards distribués, pour être précis, l'épreuve landaise est largement installée,  sur la seule distance de dix kilomètres donc, dans le Top 3 français. Et ceci pour le plus grand plaisir de Jacques Gayon qui s'échine depuis plusieurs années pour faire de ce rendez-vous une date incontournable dans le calendrier national. Il est vrai aussi que la course en blanc et rouge, a deux atouts de taille dans sa sacoche. Le premier c'est qu'elle ouvre donc les fêtes de Dax et cela attire des centaines de tourisme, bien évidemment. Le deuxième, c'est qu'elle offre deux voitures, deux Fiat pour ne pas les citer, au tirage au sort d'après-course. Une pour les hommes et une pour les femmes. Rarement une remise sucscitte autant d'intérêt ! Côté sportif, Saïd Jandari, le montagnard, n'a rien pu faire cette année. Il mène presque toute la course avant de se faire passer au sprint par Pierre Urruty. Lionel Pétriacq, qui avait gagné à Bayonne quelques jours plus tôt, réussit avec un finish impressionnant, à revenir aussi sur la stade d'arrivée sur Saïd pour prendre la deuxième place. Chez les féminines, Maryline Delagarde, la Drômoise, déjà classée troisième, puis deuxième, accroche enfin sa victoire. Elle qui vient tous les ans en vacances dans sa famille non loin de Dax.
Bref la Feriascapade a écrit en ce jeudi 12 août l'une des plus belles pages de son histoire. C'est une certitude.

Retrouvez toutes les photos de la course dans la rubrique "photos" du site


(05/09/2010)

Week-end Trail des 14 et 15 août : deux Bordelais dans les Pyrénées

Le week end du 15 août est toujours très animé du coté de Lourdes, il le fut aussi tout à coté, lors de la première édition du Week End Trail des Pyrénées à Saint Pée de Bigorre. Trois courses en deux jours dont une Nocturne pour un total de 55 kms et quelques 2500m de Dénivellée. C'est Guillaume Alfiéri de l'Asptt Bordeaux qui remporte cette première édition en 4h40, et chez les féminines c'est la Stadiste coach adidas, Nathalie Wurry qui monte sur la première marche en 6h36. Parmi le peloton, on pouvait voir aussi l'ex championne cycliste Marion Clignet venue participer dans le cadre d'une formule trio. L'ensemble des participants sont rentrés totalement séduits par la formule qui a permis de vivre de grands moments de convivialité et de tester la nuit collective en Bivouac. L'organisation fut irréprochable, avec des parcours roulants et exigeants, de nombreux bénévoles totalement investis pour motiver les coureurs lors de leur passage avec de grosses cloches à vache. Les habitants des villages traversés étaient également très présents, surtout lors de la Nocturne où ils se sont placés sur des endroits stratégiques (en haut des côtes) ce qui a bien aidé les coureurs à dépasser leurs limites. Les organisateurs Alain Aubrion et Olivier Guy, peuvent être satisfaits du travail accompli, même si les concurrents n'étaient pas trop nombreux. Mais L'utmb a démarré petit, tout comme le GRP, les deux manifestations affichent plus que complet cette année, 1500 concurrents sont attendus au Grand Raid des Pyrenées. Prochain Week End Trail : Argentat en Corrèze, les 18 et 19 septembre.

Retrouvez le bilan complet des organisateurs Olivier Gui et Alain Aubrion sur www.weekendtrail.fr


(04/09/2010)

Semi du Porge : Sous la chaleur exactement!

Dimanche avait lieu le traditionnel semi du Porge, qualificatif aux Championnats de France. Comme toujours, de très bons athlètes venus de loin ont fait le déplacement pour décrocher leur billet et ce fut encore le cas cette année avec Grégory Cheval, de Saint Quentin en Yvelines, qui remporte l'épreuve dans le temps modeste de 1h11'25. Mais la chaleur a frappé les organismes et c'est ainsi que l'épreuve féminine a été remportée par la samiste Yollande Patrouilleau en seulement 1h38, bien loin de ses performances habituelles plutôt autour de 1h30. En réalité, il ne faisait pas un temps à mettre une basket dehors, mais plutôt le maillot direction l'océan, ce qu'ont peut -être fait certains après la course. Néanmoins, la manifestation a tout de même réuni plus de 300 personnes, il faut dire qu'à trois semaines de l'évènement phare du Médoc, elle est bien placée, et si elle ne permet pas de faire des perfs,  elle a moins le mérite de mettre en condition les candidats au marathon qui rencontreront des conditions météo souvent similaires, et qui ne devront surtout pas se précoccuper de la performance, il y a tellement d'autres choses à faire pour profiter pleinement de ce Médoc, à la sauce Grands Crus.


(04/09/2010)

UTMB 2010 ou quand le rêve s’effondre.

Nous étions près de 5000 coureurs en ce dernier week end d’août à voir notre rêve s’effondrer en quelques secondes pour certains, en quelques heures pour d’autres. Pourtant, tout avait bien commencé. Mardi soir, les concurrents de la PTL (petite trotte à Léon), se sont élancés pour 250 kms à parcourir en moins de cinq jours, et cela sous un soleil radieux, même un peu trop chaud, une chaine alpine et un Massif du Mont Blanc limpide comme rarement. Pour moi, qui me sens un peu Haut Savoyarde d’adoption, j’y ai habité et mes parents y sont toujours depuis une trentaine d’années, le MONT BLANC, c’est une montagne sacrée, ce serait même « notre montagne », en plus de LA MONTAGNE qui appartient à chaque savoyard dans son village. La Dent d’Oche aux Chablaisiens, les Hermones à ceux du Lyaud, le Roc d’Enfer à ceux de Bellevaux, le Pic du Marcelly aux Jacquemards de Taninges. De quelque endroit que l’on se trouve, on le cherche ce Mont Blanc, et tous les jours il est différent, et chaque fois qu’on le peut, on le contemple. Alors quand en 2003, l’ultratrail du Mont Blanc a été créé, le doux rêve d’y participer un jour a commencé à germer, mais il m’aura fallut quelques années pour me persuader que j’étais capable de courir plus de 160 kms dans la montagne. Malgré plus de dix années de pratique assidue, plus d’une vingtaine de marathons et trois Templiers, le défi me semblait trop énorme. Mais voilà, il fallait oser un jour et après avoir testé la formule en tant que bénévole sur la première édition du GRP en 2008, puis avoir tenté l’aventure avec mes amis sur l’ultra en 2009, 2010, s’annonçait comme l’année où il fallait y aller. Mais pour cela, il fallait aussi convaincre quelques amis, car toute seule, c’est moins drôle qu’à plusieurs. Le compte à rebours était lancé peu avant Noël. La première victoire à obtenir et les premiers cris de joies sont dans l’ordre : « oui, j’ai réussi à me pré-inscrire et tous mes points sont valides ». Vient ensuite une longue attente de trois semaines, pendant laquelle on suit l’évolution du nombre d’inscrits pendant le temps limite de pré-inscription, ensuite c’est l’attente pour savoir si on aura la chance d’être tiré au sort. Mi-janvier, la sentence tombe, sur Bordeaux, il y a des fous de joie et des déçus qui n’ont pas été pris. Je fais partie des fous de joie. A cet instant, c’est comme si j’étais déjà sur la ligne de départ, prête à partir. Mais rien n’est encore commencé.  L’étude du parcours, les projections de chrono envisagé, la planification de la préparation, ça y est, c’est parti. Mais il faudra patienter et rêver pendant sept mois avant de se retrouver sur la place de Chamonix avec la musique des Chariots de Feu de Vangélis. C’est quand même le début des petits bonheurs. La préparation, outre les traditionnelles séances de VMA, seuil , sorties longues et footing sont ponctuées de compétitions trails dans les Pyrénées, avec Les Gypaëtes à Lourdes, l’Euskal à Baïgorri, les 3 Pics en Ariège, des week ends rando/course, une semaine de prépa spécifique à Luchon et pour terminer un joli Week end Trail à Saint Pée de Bigorre. Sans oublier les quinze jours passées dans les Alpes au mois de juillet, à randonner et crapahuter pour accumuler du dénivellé. 4 mois de préparation qui sont un vrai bonheur de découvertes, de sensations, de rencontres, de paysages et parfois de podiums. Arrive le départ vers Chamonix. Nous partons de Bordeaux, donc il faut bien vérifier tout le matériel et tout prendre en double, voir en triple : chaussures, vêtements de course, frontales, piles, gants, bonnet, polaire, lunettes, crème solaire, gels, licence, certificat médical, bâtons, goretex, etc…etc… Lorsque nous arrivons à hauteur de Lyon, le ciel est d’une telle clareté qu’on peut distinguer le Mont Blanc et la chaine alpine de manière très, très distincte. Plus on s’approche de l’objectif, plus les montagnes dévoilent des détails incroyables, quant au Mont Blanc, c’est l’émerveillement dès que l’on arrive au Fayet. Mais ce trop beau temps n’annonce rien de bon, quand on voit trop bien cette montagne, c’est qu’il va faire mauvais !

Le lendemain, la météo est encore magnifique et nous profitons bien de l’avant course : retrait des dossards, l’organisation pour ce retrait est impressionnante de perfection, un p’tit coté « marathon de new York je dirais, ensuite on nous « bague », comme les poulets, avec une puce autour du poignet ! Quand on y pense, 5000 personnes baguées ! Ensuite on profite du Village course, d’une expo impressionnante sur la vie des glaciers.
Arrive le jour J, réveil sous un déluge de flotte, la météo ne s’est pas trompée, c’est bien pourri. On ne perd pas espoir, ils annoncent une amélioration, surtout pour samedi. Très personnellement, sans jamais le dire à personne, j’ai quelques pensées autour d’une éventuelle annulation, mais ces pensées sont très fugitives.
Milieu d’après-midi, dépôt du sac de consigne et cap sur le Sas de départ où nous passerons une heure trente assis, à écouter le speaker, les musiques, vérifier encore le matos, discuter entre nous. L’émotion est de plus en plus forte, je pense que mon cœur a battu la chamade souvent et longtemps pendant cette attente. Outre le sms reçu dans la journée qui nous demande de bien nous couvrir en raison de conditions difficiles, Catherine Poletti réitère l’info et nous délivre un message presque monacal sur les conditions extrêmes que nous allons rencontrer dans la nuit : pluie, froid, vent, brouillard. Si l’on passe le col du Bonhomme et les Chapieux, nous serons déjà allés très très loin au fond de nous même. Le ton est donné.
Je suis plus motivée que jamais, le départ est extraordinaire, la musique nous envahi, les rues de Chamonix sont bondées, le public est à fond, on se sent portés. Les huit premiers kilomètres sont roulants, j’essaie de bien maîtriser ma vitesse, le GPS n’a pas capté le signal (faute aux super mauvaises conditions), je ne peux me fier qu’à mes sensations qui bien sûr à ce moment là de la course sont excellentes, le peloton s’emballe quand même, il faut faire attention. Arrivée aux Houches, le public est toujours très présent malgré les abats d’eau, je dois dire qu’on ne se rend pas bien compte de toute la pluie qui nous tombe sur dessus. Nous attaquons ensuite la montée au Délévret, régulière, pas trop pentue, mais là encore, il ne faut pas s’emballer. La descente est un vrai régal, malgré des pentes raides et glissantes, mais j’ai les bonnes chaussures, elles accrochent bien, je m’éclate. J’arrive à Saint Gervais, le véritable début de la course. J’ai une demi-heure d’avance sur mes prévisions, mais vu le mode de calcul, c’était prévisible. Je me sens très très bien et toujours ultra motivée. Tout d’un coup, au moment de repartir du ravito, une voix « La course s’arrête ici, elle est annulée, ce n’est pas une neutralisation, c’est une annulation en raison des conditions météo. Il y a eu une coulée de boue au col de la Seigne et le Col du Bonhomme est très exposé aux intempéries. » Sur le moment, je crois avoir une hallucination, ce que j’entends n’est pas vrai. Et puis si, il faut se résoudre à cette décision. On nous informe que l’on va être rapatriés à Chamonix et qu’il faudra revenir dès le lendemain 10h pour rendre la puce, mais surtout, il ne faut pas la détacher et garder le dossard. Certains pleurent, d’autres pestent, mais la plupart sont hagards, et n’en croient toujours pas leur oreilles malgré leur résignation. Très vite j’appelle mes proches, les amis. A 23h30, nous seront au lit, toujours dans l’attente de savoir si notre Maryline qui attend de partir à Courmayeur pour la TDS pourra le faire. Finalement nous irons la chercher vers une heure du matin. Course annulée aussi. Nous apprendrons plus tard que simultanément, l’organisation a aussi arrêté la CCC à Vallorcine. Seuls 400 concurrents pourront rallier l’arrivée. Vers 2h30 du matin, les portables retentissent, nouveau SMS de l’organisation : « Départ commun UTMB-TDS à 10h à Courmayeur, pour une CCC. Mis en place de navettes à 6h30 ». Il nous faudra peu de temps pour se concerter et prendre la décision d’y aller. 5h, nous voilà debout, encore un SMS « place limitées à 1000 concurrents ». Faut pas trainer, nous sauterons dans le premier bus, de peur de ne pas avoir notre place. Inutile de préciser que nous avons du remettre nos vêtements encore trempés de la veille et que les sacs de consigne sont restés à Chamonix.  De longues heures d’attente nous attendent au Gymnase de Courmayeur au milieu des concurrents de la TDS arrivés la veille avant minuit. Mais il y a de quoi manger et boire. A 10h le départ est donné, le soleil est là, on a même mis de la crème solaire mais on sait que le Grand Col Ferret sera difficile à passer dans le brouillard, l’humidité et le froid. Mes jambes ont du mal à repartir, en effet, les 3h d’effort de la veille, conjugués à une nuit blanche, sans étirements, ni huile de massage auront eu raison d’elles, sans compter l’effet de la déception et du rêve écroulé. Ma course s’arrêtera à La Fouly où je pourrais expérimenter la gestion des navettes de retour et les coups de gueule de certains accompagnants impatients. Il me faudra tout de même près de 4h pour rallier Chamonix et c’est là que je me rends compte que l’Utmb, c’est quand même une grande distance ! Vers minuit, nous serons présents au Col des Montets pour encourager Maryline dans la dernière montée qui découvre une guirlande de frontales à flanc de montagne. Une heure après, ce sera au tour de Richard. Puis vers midi, tandis que le soleil est revenu et que j’en profite pour faire une rando vers un splendide glacier, ce sera au tour de Jean-Marc et Vincent d’arriver au centre de Chamonix. Une énorme émotion pour Marie-Laure, l’épouse de Jean-Marc, qui après trois tentatives avortées à l’utmb (pour trois marathons des sables bouclés), l’aura eu son Utmb, version CCC.
Ce que je retiens de cette expérience :
Tout est fait pour que l’on rêve et que l’on s’impatiente, l’adrénaline monte lentement mais surement, l’émotion est au maximum sur la ligne de départ. J’ai pu faire une vidéo que je ne me lasse pas de regarder. La déception est à la hauteur de l’émotion sur la ligne de départ. L’annonce du speaker à Saint Gervais m’a fait le même effet que l’annonce du décès d’une célébrité, je pense à Cloclo, à la Princesse Diana, c’était inimaginable, et bien là aussi. Il est difficile de repartir le lendemain sur un parcours qui n’est plus celui que l’on avait envisagé, c’est une consolation, mais les utmbistes n’étaient que 30% à prendre le départ, soit parce qu’ils avaient éteint leur portable, soit parce qu’ils ne voulaient pas d’une moitié d’utmb.  L’abandon à La Fouly a été une décision facile à prendre, pourtant je n’abandonne jamais, la digestion par la suite a été plus difficile, je crois qu’il ne faut jamais oublier que ce n’est que de la course à pied, pourtant ça nous tient aux tripes et quelle difficultés nous avons à rester détachés des courses que nous faisons.  Je vais quand même retenter ma chance l’an prochain avec l’idée cette fois que probablement je ne partirais pas à cause de la météo, comme ça si le départ à lieu, ce sera la cerise sur le gâteau. Ce n‘est pas ça la préparation mentale finalement ?
Nathou

(04/09/2010)

1er Brasil Running Adventure Race

 

La route des émotions !

Jeudi 6 mai, 15h30. Voilà déjà 5h que l’autobus spécialement affrété pour les coureurs de la Brar fait route vers Luis Correia. Même si la route est longue et chaotique, l’humeur est à la rigolade. Elisabeth arpente l’étroit couloir en courant, piquée au vif par une remarque de Karim, lui demandant si elle vient pour courir la longue étape. «Tu vois, je ne suis pas venue seulement pour porter le sac de mon mari, je cours aussi…». Nous sommes tous arrivés la veille au soir à Fortaleza, accueillis chaleureusement à l’aéroport par Maxilène, l’épouse de Franck originaire du Brésil. Nous avons passé notre première nuit dans un Hôtel 4 étoiles de la côte avec vue imprenable sur la mer. Un dîner pris rapidement et une fois les chambres attribuées, tous le monde part se coucher pour récupérer du long voyage en avion. Dès le lever du jour, quelle surprise! La rue principale est séparée en deux par des plots et sur la moitié de celle-ci, des dizaines de coureurs et de marcheurs arpentent l’asphalte dans une moiteur déjà bien palpable. Etonnant de voir cela alors qu’en France les organisateurs de course doivent se battre des mois avec les autorités pour obtenir un droit de passage l’espace de quelques heures pour leur épreuve… La vingtaine de coureurs français n’en revient pas. Même si certains se laisseront tenter par un petit footing, la plupart iront prendre un petit déjeuner à rallonge histoire de discuter un peu avec tout le monde. Le départ pour Luis Correia sera donné vers 10h30 sous un soleil déjà chaud laissant quelques inquiétudes quant à la gestion des courses à venir…

Finalement après 7h de route, tous le monde arrive à bon port. Il fait déjà nuit et à peine sorti du bus Franck, l’organisateur survolté, nous saute dessus pour nous souhaiter la bienvenue et nous envoyer directement déposer nos bagages en chambre avant de prendre le dîner. Nous sommes installés par deux ou trois dans de petits appartements avec terrasse privative. Dès le lever du jour, une fois le petit déjeuner avalé, tous les coureurs se rendent au contrôle des sacs et du matériel obligatoire avant de profiter de la grande piscine. Une journée de repos qui aura permis de se détendre dans une ambiance bon enfant sous un soleil éclatant et même cuisant pour ceux qui ne se sont pas méfiés, avant d’attaquer dès le lendemain les deux premières étapes. Lors du premier briefing (bilingue) Franck nous promet la traversée de deux îles magnifiques avec un parcours varié. Ses recommandations sont très claires, boire un maximum, se mouiller autant que possible et se protéger du soleil car il n’y a pas d’ombre et il fait très chaud. Pas besoin de réveil le lendemain matin, un gros orage met tout le monde debout dès 3h du matin. Le camp est levé et s’est finalement sous une pluie fine et une température exceptionnellement fraîche de 19° que le départ sera donné dès le lever du jour, depuis la plage de Pedra Do Sal. C’est dans ces conditions exceptionnelles que l’étape de 14km de Santa Isabel est bouclée en 1h31 par Mahmoud Letaief. Une fois tous les coureurs arrivés, nous embarquons dans un gros bateau pour 30 mn de navigation sur le rio afin de rejoindre l’île Canarias pour la deuxième étape de la journée longue de 22km. Il est 10h30 du matin et la chaleur est insoutenable. Le départ se fait depuis le village en bord de plage et les coureurs évoluent sur plusieurs kilomètres dans du sable mou avant de rejoindre les parties marécageuses qui feront leur travail de sape sur les cuisses déjà meurtries. C’est le brésilien Décio Ribeiro qui l’emporte en 2h52. Mahmoud, en bon prince a préféré rester en arrière afin de terminer main dans la main avec son épouse Elisabeth après 4h16 de galère. Cette journée se terminera sur le lieu d’arrivée par un bivouac au bord de l’eau où certains auront pu déjà se familiariser avec les hamacs alors que d’autres auront planté la tente pour une nuit réparatrice. Dimanche 9 mai, à l’assaut de l’île Caju. Celle-ci est privée et nous avons, grâce à Franck, l’immense privilège de pouvoir la traverser. Elle est très préservée et sauvage, un vrai sanctuaire écologique. Le départ est donné depuis la plage dès 7h et il fait déjà très chaud. Le parcours sera varié avec alternance de plages, parties marécageuses, petites forêts d’arbustes parmi lequel il faudra écarter les branches pour trouver son chemin pour enfin arriver sur les premières dunes avec, quelle surprise, des petits lacs d’eau douce dans lesquels les derniers concurrents n’hésiteront pas à se plonger. Sortis des dunes, il faudra encore longer une nouvelle plage pendant sept interminables km sous une chaleur écrasante avec les deux derniers km dans un nouveau cordon de dunes nous menant jusqu’à l’arrivée. C’est Karim Mosta qui aura été le plus fort sur cette épreuve bouclant l'étape en 2h39 devant Acacio Alves. Après une petite baignade, tout ce petit monde grimpe dans le bateau pour trois heures de navigation durant lesquelles ils en auront profité pour se ravitailler et piquer un bon « som ». C’est le milieu de l’après-midi quand nous arrivons à Tutoîa. Nous accostons, tout est calme, les rues sont désertes, reste juste une odeur acre de fruit pourrissant au soleil. Nous prenons nos bagages et rejoignons à pied la posada où nous devons passer la nuit. C’est le jour du seigneur et il n’y a pas âmes qui vivent. Il fait très chaud et les roulettes des valises peinent sur les pavés. Au loin de la musique, un 4X4 s’engage dans la rue et le volume augmente. Alors que tout le monde s’attend au rythme endiablé de la samba brésilienne, les baffles crachent «voyage, voyage» de Desireless, et c’est l’éclat de rire général… Lors du briefing le soir même, Franck nous annonce une étape longue allégée de 10 km ce qui porte le kilométrage de cette 4ème étape à 62km tout de même. Pour la plupart, cette étape aura été la moins agréable avec des portions de pistes en longues lignes droite de 27 km traversant plusieurs petits villages avant une partie humide conduisant à un cordon de dune qui une fois traversé, vous conduit à une nouvelle plage qui devra être longée sur 20km avant de rejoindre le lieu de bivouac de Caburé. C’est Acacio Alves qui l’emporte en 6h40 devançant Karim Mosta de moins d’une minute. Franck avait annoncé un petit paradis, il n’avait pas menti. Même si cette étape a été très longue et destructrice pour certains, la récompense est au bout. Caburé, un tout petit village de pêcheurs vivant dans des habitations traditionnelles, le tout posé sur une langue de sable blanc avec sur la gauche le Rio Priguiças et sur la droite l’océan. Le soleil se lève sur l’océan et se couche sur le rio, quel spectacle ! C’est dans ce petit paradis que nous ont rejoint les coureurs du 60km. Une journée de repos permettra à tout le monde de faire connaissance avant d’attaquer les deux dernières étapes dans le désert du Lençois Marenhenses. Lors du briefing de présentation des étapes, la pression monte. Il va y faire très chaud, dès le 6ème km, il n’y aura plus moyen d’être approvisionné en eau jusqu’au 29ème km. Il faudra se réapprovisionner dans les lagunes d’eau douce et utiliser le micropur. C’est inquiets et tendus que les coureurs partent se coucher. Dès 3h le lendemain, tout le monde est debout car il faut absolument partir dès le lever du soleil. Petit déjeuner à 4h et à 4h30, on grimpe dans des petites embarcations pour se rendre à Atins, lieu de départ. Il fait nuit noire et on se demande comment font les chauffeurs pour se repérer sur ce large rio. Une fois le pied à terre, l’inquiétude a laissé la place à l’euphorie. En attendant le lever du soleil, on s’embrasse, on s’encourage, se photographie... Les photos de groupes n’en finissent plus et c’est dans l’euphorie générale que le départ est donné par Franck et Maxilène main dans la main. Après une partie assez plate de 6 km traversant village et jardins luxuriants, les coureurs commencent à attaquer les premières dunes. Et c’est parti pour 36km d’émerveillement. Des dunes de sable immaculé au milieu desquelles scintillent des lacs d’eau douce d’un bleu éclatant, rafraîchissant celui qui prend le temps de s’y arrêter. Décio Ribeiro bouclera la première partie du Lençois en 5h27 faisant la course en tête du début à la fin. Karim Mosta termine à une petite minute. Plus le temps passe et plus les coureurs arrivent exténués. La plupart ont craqué lors des dix derniers kilomètres creusant les écarts. Les coureurs sont accueillis par la communauté de Queimada de Britos vivant dans une des rares parties boisées du désert.

Après un bon petit repas, chacun disposera d’un hamac pour passer la nuit avant de se lancer dans l’ultime étape. Le départ de la dernière étape est donné à 5h30, les organismes sont meurtris mais les coureurs sont impatients d’en finir et de découvrir la seconde partie du parcours avec des dunes plus hautes, du sable mou et encore de nombreuses lagunes à traverser avant de rejoindre le site d’arrivée sur la place centrale de Santa Amaro, le tout sous un soleil de plomb. Au bout de 3h29 d'effort, Karim Mosta fait son entrée dans le village, triomphant. Il remporte ce raid de 190km avec 59mn d’avance sur Acacio Alves suivi de Décio Ribeiro. Toutes les arrivées se feront dans une ambiance surchauffée en présence du maire du village et de nombreux spectateurs n’hésitants pas à demander autographes ou embrassades aux coureurs un peu pris au dépourvu. C’est soulagé d’en avoir terminé et heureux d’avoir traversé des paysages aussi somptueux que les coureurs vont rallier Sao Luis après plusieurs heures de piste et de route. Les deux dernières nuits seront en centre ville dans un hôtel typique. La remise des prix sera clôturée par une soirée très arrosée de «cervejas» et de «caïpirinhas» dans les rues de la ville et c’est la tête chargée de souvenirs et le cœur serré que les concurrents se diront adieu à l’aéroport. Un raid magnifique traversant des paysages époustouflants, une population accueillante, des bivouacs magiques, un balisage parfait et une équipe organisatrice dynamique, responsable et soudée. Une belle aventure humaine laissant Franck et Maxilène aux anges et prêts à remettre le couvert en 2011 avec pleins de nouveaux parcours en tête et peut-être une traversée du désert du Lençois en une seule et même étape. Tout un programme… pour des coureurs tout de même bien entraînés car gérer la grosse chaleur et l’humidité au sortir de l’hiver n’est pas une mince affaire. Vivement la BRAR 2011 !  

Kris

Tous les renseignements sur www.tendao.net

 

(03/09/2010)